lundi 26 janvier 2015

Vœux, valeurs, réalisme, des inconciliables ?

L'actualité sanglante de janvier a fait passer à l'arrière-plan un certain nombre d'événements d'actualité. Parmi ceux-ci, la traditionnelle cérémonie des vœux du Président de la République aux ambassadeurs aurait mérité peut-être plus d'attention. François Hollande y a énuméré ses priorités diplomatiques pour 2015 : poursuivre la consolidation de l’Europe, agir pour la paix et pour la sécurité dans le monde, permettre à notre monde de rester viable, en ayant un développement qui puisse être compatible avec l’évolution de l’espèce humaine, travailler à un développement économique et social harmonieux. Ce sont autant de nobles objectifs qu'on ne peut que soutenir : la préoccupation est, bien sûr, de savoir quelles actions concrètes seront mises en œuvre pour y parvenir. Celles évoquées par François Hollande nous laissent sur notre faim. Pour l'Europe, il a rappelé qu'il avait trois priorités : "la première, la plus urgente, la croissance, toujours la croissance", "adopter un cadre financier européen pour 2014-2020" et parvenir à "l’union bancaire".  La France fera-t-elle preuve de plus d'énergie politique demain pour faire pression sur Mme Merkel pour qu'elle cesse de freiner les dispositifs de relance économique, quelles coopérations positives le gouvernement français nouera-t-il avec le futur gouvernement grec, si celui-ci est animé par Syriza ? Ce sont des actions fortes qui sont attendues.
Concernant les conflits en cours, là encore, les intentions peuvent paraître bonnes : faciliter "la transition politique en Syrie", ne ménager "aucun effort dans la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens"... Mais quelles initiatives concrètes pour aboutir en tenant compte du rôle positif que peuvent jouer la Russie et l'Iran, est-ce compatible avec les positions politiques françaises crispées prises dans la crise ukrainienne et dans les discussions de non-prolifération nucléaire ?
Concernant le développement, F. Hollande a annoncé que "la France va réunir des assises du développement. Une large concertation mobilisera de très nombreux acteurs en France mais aussi à l’étranger, pour aboutir en mars prochain à une feuille de route qui donnera les orientations de la politique française en matière de développement et qui l’inscrira dans la loi". Donc acte, certainement que les acteurs du développement, les associations, sauront se saisir de l'occasion pour créer un rapport de forces favorable à des mesures audacieuses.
Concernant les échanges financiers mondiaux, le président de la République a rappelé que "la France a toujours milité pour une réforme du système monétaire international" et souhaité "qu’au-delà du G 20, il puisse y avoir une instance qui puisse, justement permettre de discuter de tous ces grands sujets avec une représentation de l’ensemble du monde" (..) "pourquoi ne pas imaginer un Conseil de sécurité économique et social aussi pour réguler l’économie mondiale". On est tentés de dire "chiche" !
Mais, là encore, la question est posée de savoir comment sortir de l'effet de "posture", qui a été celui de la diplomatie française des dernières années, pour prendre des initiatives concrètes. L'année 2015 est celle du 70e anniversaire de la Charte des Nations unis, texte fondamental qui a permis la création de l'organisation mondiale et dont le contenu règle une bonne part de ce qu'on peut appeler une "gouvernance" mondiale. Comment le gouvernement français, sa diplomatie peuvent-il contribuer à un nouvel élan dans la communauté internationale pour que les Nations unies, ses organes soient plus représentatifs du monde qui bouge, de l'émergence de nouvelles puissances en Asie, en Afrique, en Amérique du sud ? Contribuer à des décisions plus fortes pour la réduction des inégalités mondiales au travers de la réalisation des objectifs de réduction de la pauvreté, d'élimination de la faim dans le monde, du développement généralisé de l'éducation pour les garçons et les filles ? En France, ne faut-il pas s'appuyer sur les potentialités humaines qui se sont traduites dans "Je suis Charlie" ?
Récemment, dans un colloque consacré la diplomatie français sur le thème "où est la boussole ?" (fondation Gabriel Péri), un intervenant s'interrogeait sur la difficulté existant en matière de politique étrangère entre les valeurs portées quand on est dans l'opposition et les contraintes indépassables rencontrées lorsqu'on arrive au pouvoir. Personne, évidemment, ne peut nier que la réalité a ses contraintes, qu'une politique étrangère se développe dans un environnement que l'on ne peut modifier que très lentement, que des enjeux de temporalité sont posés à l'action. Mais les problématiques que j'ai évoquées au travers des questions  soulevées dans les vœux de François Hollande montrent que, même dans les contraintes, ce sont les initiatives et volontés politiques qui sont déterminantes pour peser dans le concret sur la réalité. L'expérience de Syriza en Grèce dans les prochains mois sera à cet égard très enrichissant.

dimanche 25 janvier 2015

L'AGENDA DE LA QUINZAINE (19/01/2015 - 05/02/2015 -)

LES ÉVÉNEMENTS DE LA SEMAINE ÉCOULÉE...

Mercredi 21 janvier :
Le journaliste Patrick Coquidé  de BFM BUSINESS est revenu mercredi dernier sur une problématique, abordée plusieurs fois ici dans mes articles : comment dégager des moyens militaires supplémentaires sinon en taillant dans la dissuasion nucléaire ? Il rappelle que Hervé Morin, l'ancien ministre centriste de la Défense (...) suggère de ne conserver que les sous-marins nucléaires, les plus efficaces et les moins vulnérables selon les experts. "Supprimer désormais la composante aérienne permettrait de réaliser des économies suffisantes pour abonder les moyens des forces conventionnelles susceptibles d'être engagées à l'extérieur. (..)
En 2010, Nicolas Sarkozy avait bien fait un premier pas en décidant de réduire de trois à deux le nombre d'escadrons d'avions pouvant emporter des charges nucléaires. En 2013, la question avait à nouveau été posée à l'occasion de la préparation de la loi de programmation militaire 2014-2019. François Hollande avait tranché pour le maintien des deux composantes. Cette posture sera-t-elle longtemps tenable
"?
Un débat qui mérite d'être ré-ouvert largement.

Jeudi 22 janvier :
Les États-Unis abandonnent leur base militaire de Lajes, située sur l'île de Terceira aux Açores, en territoire portugais, et qui appartient aux États-Unis depuis 1943.
Utilisée par l'US Air Force depuis 1943, elle était, jusqu'à encore récemment, l'un des points stratégiques majeurs de l'Otan dans l'Atlantique Nord. Dans un contexte de coupes budgétaires au sein de ses installations stratégiques datant de la guerre froide, le gouvernement américain a annoncé le 8 janvier dernier la suppression de 500 postes de militaires et civils américains à Lajes, ainsi que le licenciement de 500 citoyens portugais travaillant sur la base. Quant à la fermeture définitive, elle devrait intervenir en 2021.

Jeudi 22 janvier :

L'horloge de l'Apocalypse, un concept évaluant le risque, notamment nucléaire, pesant sur l'humanité, vient d'être avancée de deux minutes. Le changement climatique pèse lourd dans la balance. Il est désormais minuit moins trois à l’horloge de la fin du monde. Évoquant les «menaces extraordinaires et incontestables» posées par «le changement climatique incontrôlé, la modernisation des armements nucléaires mondiaux et les arsenaux nucléaires démesurés», le Bulletin of Atomic Scientists a décidé d’avancer de deux minutes l’aiguille marquant l’écart nous séparant de la fin du monde. (Gregory SCHWARTZ dans Libération du 21 janvier 2015).

Vendredi 23 janvier 2015 :
La vice-ministre russe de la Défense Tatiana Chevtsova a annoncé vendredi à Saint-Pétersbourg, selon Ria Novosti, que cette année les dépenses du ministère de la Défense atteindront 4,6% du PIB et 23% des recettes du budget (contre 3,7% du PIB et 19,2% des recettes budgétaires en 2014).
"La part du programme d'armement dans le budget du ministère de la Défense ne cesse de croître tous les ans: de 37% en 2013 à 59% en 2017" et près de 70% d'ici 2020, a ajouté Mme Chevtsova.
D'après la vice-ministre, les dépenses militaires sont "un instrument sérieux de soutien de l'industrie nationale, surtout du secteur des hautes technologies".
Selon l'ex-ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine, les dépenses sociales représentant un tiers du budget global de l'Etat et les dépenses militaires 35%, la Russie risque d'épuiser ses deux fonds de réserves dans les 18 mois si les cours du pétrole restent au niveau actuel d'environ 50 dollars le baril (Reuters).

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CEUX DE LA SEMAINE À VENIR...

Mardi 27 janvier :
Journée de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité :
"La France a retenu la date du 27 janvier, anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, pour cette journée de la mémoire.
[...] Cette journée de la mémoire devra faire prendre conscience que le mal absolu existe et que le relativisme n’est pas compatible avec les valeurs de la République. En même temps, il faut montrer que l’horreur s’inscrit dans une histoire qu’il convient d’approcher avec méthode, sans dérive ni erreur. Ainsi appartient-il à notre institution de faire réfléchir les élèves à l’Europe du XXe siècle, avec ses guerres et ses tragédies, mais aussi à ses tentatives de synthèse autour des valeurs des droits de l’homme et à sa marche vers l’unité. Il est nécessaire de montrer aux jeunes que ces valeurs ne sont pas de simples mots. Leur respect dans tous les pays du monde est fondamental et nécessite de la part de chacun d’être attentif à ce qui menace ces valeurs et actif pour les défendre
."
B.O. n°46 du 11 décembre 2003 : www.education.gouv.fr

dimanche 18 janvier 2015

CHARLIE et culture de paix

Huit jours après l'attentat contre le journal Charlie Hebdo mercredi 7 janvier et trois journées d’action terroristes qui ont fait 17 morts en France, l'émotion est toujours vive, mais l'espace de débats s'est entrouvert : sur les médias, dans la vie quotidienne, dans les repas de famille ou d'amis.
Pas de nombrilisme ! La violence, l'intolérance et la haine ne touchent pas seulement notre pays. Nous sommes aussi profondément émus par l'attentat suicide épouvantable commis, volontairement ou de manière forcée, par une jeune fille âgée de dix ans à peine, tuant plusieurs personnes sur un marché à Maiduguri, au Nigéria, mais également par les centaines voire plusieurs milliers de morts dans l'attaque meurtrière de l'organisation terroriste Boko Haram dans la ville et la région de Baga, toujours au Nigéria.
La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a eu raison de déclarer lors d'une journée de réflexion cette semaine qu'il faut aussi renforcer « drastiquement les moyens de l'éducation, du dialogue et de la compréhension entre les cultures et les religions ».
Comme la violence sectaire se propage par des discours de haine, par le mensonge et l’instrumentalisation des religions, il faut, de manière fondamentale, pouvoir y répondre et forger des outils qui permettent aux jeunes de résister à ces manipulations. Cela nous ramène au principe fondateur de l’UNESCO : « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes et des femmes, c’est dans l’esprit des hommes et des femmes que doivent s’élever les défenses de la paix". 
En gardant cette boussole bien présente dans notre réflexion, nous pouvons commencer à faire plusieurs réflexions après le drame que nous avons vécu.
La première est que chacun, simple individu ou responsable politique, homme ou femme de média, doit réfléchir et agir en gardant raison, lucidité et créativité. L'émotion légitime doit être transcendée par la raison et le bon sens.
Oui, il y a besoin d'améliorer la sécurité de nos concitoyens mais il n'existe pas de solutions miracle ! Beaucoup d'experts, de responsables le disent : la panoplie législative est suffisante mais il faut améliorer l'efficacité des mesures de surveillance, de coopérations entre services nationaux, de coopérations entre pays européens, de coopérations à l'échelle internationale. Certaines mesures nécessitent le déploiement despressions politiques et économiques nécessaires sur certains pays : Turquie, monarchies du Golfe.
Certaines mesures de "justice" exceptionnelles (déchéance de nationalité, blocage du retour des djihadistes en France) relèvent plus de la gesticulation et des arrière-pensées politiciennes et démagogiques que de propositions efficaces.
Deuxième réflexion : dans cette période tendue et prompte à toutes les peurs et tous les fantasmes, il convient de passer au crible de la raison certaines fausses évidences.
Est-il raisonnable de vouloir généraliser l'armement des polices municipales ? Indiscutablement, ces fonctionnaires territoriaux ont droit à une protection efficace (gilet pare-balles, armes non-léthales) mais le port d'armes de 4e catégorie, c'est-à-dire le droit de tuer, doit continuer à mon avis à être encadré nationalement et relever de la police nationale et de la gendarmerie.
Est-il raisonnable d'envisager de ré-augmenter les dépenses militaires sous prétexte qu'il devient impossible d'avoir en même temps dix mille hommes sur le terrain dans le cadre du plan Vigie pirate renforcé et dix mille hommes à l'étranger dans les diverses OPEX ou opérations de police internationale ?
Ne faut-il pas questionner l'ampleur de cette présence militaire dans nos gares et autres lieux publics pour lutter contre des menaces terroristes ? Ne relève-t-elle pas d'abord d'une posture (rassurer l'opinion, éviter les critiques politiques de laxisme) plus que d'une réelle efficacité ? Les responsables des attentats ont été neutralisés par des équipes de police ou de gendarmerie spécialisées. La surveillance des lieux publics relève d'une mission de police et de sécurité intérieure : le mélange de plus en plus souvent fait entre sécurité nationale et sécurité intérieure est lourd de dérive.
Troisième réflexion : toute période troublée est propice aux excès de langage et aux postures.
Je m'interroge sur la banalisation de l'emploi et du glissement de sens dans l'utilisation à tout propos du mot "guerre" : guerre contre le terrorisme, mener une guerre acharnée, etc..
Nous luttons énergiquement contre l'intolérance, contre les fanatismes, contre les réseaux terroristes. La guerre est fondamentalement l'affrontement armé entre des états : même contre l'EI ou Daesh, nous menons une opération de police, car mener la guerre contre lui serait lui reconnaître indirectement une qualité d'état que nous refusons..
Ce n'est pas une querelle sémantique d'intellectuel désoeuvré. Nous nous plaignons de vivre actuellement das une société où beaucoup de repères sont flous et manquent, notamment aux adolescents et enfants. Attention à ne pas banaliser la guerre cent ans après la boucherie de 1914-1918 ! Même si beaucoup de jeunes sont assez lucides pour différencier réalité et virtuel, trop d'esprits fragiles sont perdus dans les irréalités virtuelles des jeux vidéos où des monstres tuent allègrement.
Alors, oui, "c’est dans l’esprit des hommes et des femmes que doivent s’élever les défenses de la paix"...
Si nous voulons prolonger l'esprit des rassemblements "Je suis Charlie", ne faut-il pas changer de braquet sur le plan éducatif ?
Comment, en France, mieux soutenir et encourager les programmes officiels d'éducation à la citoyenneté, à la tolérance, à l'antiracisme, développer la formation des éducateurs, dynamiser les foyers d'élèves, les clubs UNESCO et autres ?
Quand le ministère de l'Éducation nationale va-t-il créer une semaine de l'éducation à la culture de la paix et de la non-violence comme le recommande les résolutions des Nations unies sur la culture de paix ?
À l'échelle internationale, ne faut-il pas que les États, et au premier plan la France dont le sol abrite le siège, renforcent les crédits pour les programmes de l'UNESCO, sur la tolérance, la culture de paix, le dialogue des civilisations ?
Cet effort énorme à faire sur le plan des esprits ne s'oppose pas comme je l'ai écrit la semaine dernière aux efforts pour modifier le terrain sur lequel se développent les frustrations et plus tard, les haines.
Il est plus que jamais nécessaire de ré-hausser le niveau des efforts financiers pour atteindre et dépasser les Objectifs du Millénaire pour l'éradication de la pauvreté dans le monde et pour le développement.
Il est urgent de trouver une voie de sortie pour la crise syrienne ( la plus grave crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale selon l'ONU), par exemple par la tenue d'une  conférence internationale intégrant une forme de représentation du régime syrien actuel et permettant à l'Iran de jouer un rôle diplomatique.
Il est urgent de relancer le processus de paix entre israéliens et palestiniens : Netanyahu et Abbas ont défilé à Paris ensemble. Israël doit accepter l'évacuation des territoires occupés d'ici deux ans et Paris reconnaître unilatéralement la République de Palestine.
Oui, il ne faut pas laisser retomber "l'esprit Charlie" : les divergences d'opinion subsistent mais il faut en surmonter un certain nombre pour répondre aux défis posés aujourd'hui, à moins de vouloir se tirer une balle dans le pied !


L'AGENDA DE LA QUINZAINE (12/01/2015 - 25/01/2015 -)

LES ÉVÉNEMENTS DE LA SEMAINE ÉCOULÉE...

Lundi 12 janvier 2015 :
Alors qu'il se trouvait en visite en Inde, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a encouragé lundi ce pays, qui est doté de l'arme atomique, à jouer un rôle moteur en matière de désarmement nucléaire. Le chef de l'ONU s'est dit «troublé par l'absence de désarmement au niveau mondial». « Des États nucléaires ont annoncé des restrictions et des réductions, mais dans certaines régions, dont celle-ci, les arsenaux deviennent plus diversifiés et plus sophistiqués », a-t-il noté.
« Des États nucléaires ont annoncé l'arrêt de leur production de matériaux nucléaires à des fins militaires, mais dans certaines régions, dont celle-ci, les stocks augmentent », a-t-il ajouté. « Des États nucléaires ont proclamé des moratoires sur les essais nucléaires, mais d'autres Etats nucléaires, notamment en Asie du Sud, n'ont pas signé le Traité sur l'interdiction complète des essais nucléaires ».
Ban Ki-moon a appelé l'Inde « à jouer de nouveau un rôle moteur en matière de désarmement nucléaire ». « Aujourd'hui, l'Inde a une responsabilité solennelle d'aider l'Asie du Sud à cesser le développement des arsenaux nucléaires », a-t-il ajouté.

Mercredi 14 janvier 2015 :
A la suite des attaques terroristes à Paris la semaine dernière contre le journal Charlie Hebdo et une épicerie casher, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a organisé mercredi une journée de réflexion et de débat sur la violence croissante à l'encontre des journalistes et la nécessité de renforcer le respect de la diversité et de la liberté d'expression.

Jeudi 15 janvier 2015 :
Alors que le conflit en Syrie est désormais dans sa quatrième année, l'Envoyé de l'ONU pour ce pays, Staffan de Mistura, a appelé jeudi les parties concernées à trouver une solution à cette tragédie. Il a rappelé quelques chiffres sur le conflit : 12 millions de personnes dans le besoin, 7,6 millions de déplacés, 3,3 millions de réfugiés, 220.000 personnes tuées, 1 million de personnes blessées. « La Syrie est maintenant revenue 40 ans en arrière », a souligné l'Envoyé de l'ONU, rappelant que le conflit syrien est la plus grave crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale. « C'est une véritable tragédie »

Vendredi 16 janvier :
Le 2 janvier 2015, la Palestine a déposé son instrument d'adhésion au Statut de Rome c'est-à-dire à la Cour pénale internationale auprès du Secrétaire général de l'ONU. Le Secrétaire général, agissant en tant que dépositaire, a accepté l'adhésion de la Palestine au Statut de Rome, qui est ainsi devenue le 123e État partie à la CPI.
Le procureur de la CPI a ouvert ce Vendredi un examen préliminaire de la situation en Palestine. Le Bureau du Procureur de la CPI estime que, dans la mesure où le statut d'État observateur à l'ONU a été octroyé à la Palestine par l'Assemblée générale, il convient de considérer la Palestine comme un « État » aux fins de son adhésion au Statut de Rome. Par contre, le Statut de Rome n'impose aucun délai pour rendre une décision relative à un examen préliminaire. 
Le Bureau du Procureur de la CPI avait déjà conduit un examen préliminaire de la situation en Palestine lorsqu'il avait reçu, le 22 janvier 2009, une déclaration déposée par l'Autorité nationale palestinienne. Il avait conclu alors, en avril 2012, que le statut de la Palestine à l'ONU en tant qu'« entité observatrice » l'empêchait de déposer une requête.

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CEUX DE LA SEMAINE À VENIR...


dimanche 11 janvier 2015

Je suis Charlie... sans état d'âme.

Parler de l'attentat contre Charlie Hebdo et contre une épicerie juive sur un blog dédié à la promotion de la culture de la paix est une évidence.
Quand on défend notamment " le respect de tous les droits de l’homme,  l’égalité entre les femmes et les hommes,  la compréhension, la tolérance et la solidarité,  la communication participative et la libre-circulation de l’information et des connaissances"(A/53/243  : Déclaration et Programme d’action sur une culture de la paix), on ne peut que rejeter une telle violence. Celle-ci ne peut en aucun cas être justifiée. L'extrémisme religieux, quelle que soit sa confession, est incompatible avec des valeurs d'égalité, de justice, de liberté, de solidarité, de tolérance et de non-violence.
La mobilisation massive et spontanée des citoyens en France et à travers le monde sur le thème "Je suis Charlie" ce dernier week-end est réconfortante.
Il est particulièrement positif que, à côté de l'émotion forte et de l'empathie spontanée avec les victimes, ce soit des valeurs qui fondent notre commune humanité qui viennent en réflexions chez des millions de français, alors que le débat des derniers mois était marqué d'abord par la défense des corporatismes voire des égoïsmes.
C'est pourquoi "Je suis Charlie" sans restriction.
D'abord, parce que je fais mien les vers d'Aragon dans "La rose et le réséda" :
"Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat"
.
En effet, ce qui a été attaqué par ces attentats touche aux fondations de la "maison commune" de la République ! Pour défendre les fondations et les murs de la maison, défendre notre commune humanité, tout le monde doit retrousser les manches et se donner la main.
Ensuite, cela ne change rien aux divergences et aux oppositions sur l'aménagement de cette maison : il y a toujours ceux qui veulent réserver le 1er étage pour les riches, les autres étages pour les petits cousins et le personnel, et les combles pour les chambres de bonnes. Et il y a heureusement ceux qui veulent que tous profitent de l'eau courante, du chauffage, des toilettes à tous les étages avec de grandes baies distribuant généreusement la lumière. À nous de gérer les affrontements sur l'aménagement de la maison commune sans faire écrouler les murs et le toit !
Mais bien sûr, ne perdons pas de temps pour donner à chacun les biens communs minimaux : l'éducation, la nourriture, la lumière, l'eau, l'électricité et un confort minimum ! N'oublions pas que le nombre d'affamés sur notre planète approche toujours du milliard d'individus..
Ces événements terribles doivent aussi faire réfléchir aux rapports humains dans notre société, sur notre planète. Plus que jamais, c'est à davantage d'ouverture et de dialogue plutôt qu'à une fermeture et à un repli, que nous invite cet événement tragique.
Il faut aussi remarquer que nous n'avons pas eu affaire à des fous ou au "loup solitaire" dans la forêt qui fuit ses congénères, mais à des individus pouvant agir seuls ou en petit groupe, tout en étant connectés avec la planète monde, en étant baignés par toutes les informations, y compris les plus manipulatrices, tous les débats sociaux...
Les formes de ces attentats sont des conséquences logiques d'une évolution du monde qui développe l'individualisation, les capacités d'actions individuelles renforcées par nouveaux moyens d'information : internet, réseaux sociaux, diffusion généralisée de la télévision grâce aux paraboles et satellites.
Cette évolution est positive dans plein de domaines : initiatives humanitaires ou de solidarités individuelles, intervention citoyenne facilitée (voir les "lanceurs d'alertes") mais elle donne aussi des capacités supplémentaires aux forces destructrices, aux réseaux terroristes, aux mafias.
Nous n'avons pas à en avoir peur et adopter une attitude frileuse envers la mondialisation de l'information mais faire face avec lucidité.
L'enjeu est donc de comprendre cette individualisation des révoltes, des actions, y compris mortifères et d'y faire face dans la démocratie et le droit, en conjuguant liberté plus grande pour tous sur la planète et protection de la société humaine, de ses grandes valeurs de culture de paix, de droits humains, de tolérance et liberté. Attention aux dérives comme celles constatées aux États-Unis après le 11 septembre : Guantanamo, le Patriot Act !
Il ne sert à rien de mener des querelles de mots pour caractériser les actes odieux de ces derniers jours : fascisation, fanatisme religieux, terrorisme, mais d'agir à la fois dans le concret et dans l'immédiat, en respectant le droit et dans le moyen terme en tarissant le terreau fertile à ces haines : en réglant les conflits pourrissants depuis des années (le droit à un état pour le peuple palestinien en est un essentiel), en s'attaquant beaucoup plus résolument aux inégalités sociales sur notre planète. C'est là aujourd'hui le principal enjeu international : il n'est plus un enjeu politique ni militaire, c'est un enjeu social.
Il y a urgence si nous ne voulons pas que se produisent d'autres crimes contre Charlie et que prospèrent les divisions dans nos sociétés.




mercredi 7 janvier 2015

solidarité aux victimes de l'assassinat à Charlie Hebdo


LE CINÉASTE RENÉ VAUTIER A DISPARU.

Le célèbre cinéaste anticolonialiste français René Vautier est décédé dimanche dans un hôpital de Saint-Malot (Bretagne-France), à l'âge de 87 ans.
Né le 15 janvier 1928 à Camaret-sur-Mer (Finistère), René Vautier a utilisé sa caméra pour témoigner des luttes de son époque. Homme de terrain et militant de première heure en faveur des causes justes, René Vautier avait soutenu la lutte pour l'indépendance de l'Algérie, en lui consacrant plusieurs de ses films.
Ce réalisateur à la vie mouvementée, a connu la fuite, la prison, la grève de la faim, les menaces et les condamnations. Il est «le cinéaste français le plus censuré». Il était notamment l'auteur de "Afrique 50", court-métrage réalisé à 20 ans, devenu le premier film anticolonialiste du cinéma français. L'oeuvre a été censurée pendant quarante ans et lui a valu une condamnation à un an de prison. Son regard s'est beaucoup porté sur la guerre de libération, avec notamment "une Nation l'Algérie" (1954) et "Algérie en flammes" (1958). En février 1999, il décide de déposer une grande partie de ses films à la cinémathèque de Bretagne. Encore aujourd'hui, son oeuvre dispersée par les urgences de l'Histoire, reste largement à identifier, à retrouver et surtout à restaurer. C'est ce travail qui l'occupait aujourd'hui... entre autres projets divers et variés dont il était auteur, réalisateur ou sujet... En 2014, il réalise avec sa fille Moïra Chappedelaine-Vautier un film documentaire intitulé: Histoires d'images, Images d'Histoire. René Vautier restera pour l'histoire le réalisateur d'"Avoir 20 ans dans les Aurès", son oeuvre la plus connue, Prix de la critique internationale au festival de Cannes en 1972.
Comme l'écrit dans un mail, Roland Nivet, vice-président du Mouvement de la paix, il fut de tous les combats pour la paix. Récemment il participa et filma la plupart des rassemblements devant la base de sous-marins nucléaires de l'ile longue etc. En cliquant sur les liens ci-dessous, vous pourrez visionner son premier court-métrage.
Afrique 50 première partie
https://www.youtube.com/watch?v=DRNY9WNTyP4
Afrique 50 deuxieme partie
https://www.youtube.com/watch?v=hLOsT-vQclo

dimanche 4 janvier 2015

Dépenses militaires : suite..

Dans un précédent article en décembre dernier (http://culturedepaix.blogspot.fr/2014/12/depenses-militaires-ou-va-t-on.html), j'ai émis de fortes réserves sur le montant des dépenses militaires engagées par la France en 2015. Ces orientations ne reflètent pas des choix clairs en faveur de la lutte politique pour un monde moins armé et moins dangereux.
Qu'en est-il du contexte international ? La fin de l'année 2004 a vu se multiplier les réflexions diverses sur l'évolution des militarisations dans le monde.
Selon une étude du cabinet américain IHS, la dégringolade des cours du brut, qui ont perdu plus de 50% depuis la mi-juin, va influer sur les budgets de défense dans le monde. Elle va restreindre les marges de manoeuvre des pays producteurs, mais élargir celles des consommateurs,
Les dépenses liées à la défense dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, grands producteurs de brut devraient donc se stabiliser en 2015, alors qu’elles avaient bondi de près de 30% entre 2011 et 2014, d’après le même rapport d’IHS de mi-décembre dernier.
Par contre, « la baisse des cours du pétrole devrait avoir un effet positif sur la croissance économique en Chine, en Inde et en Indonésie (grands consommateurs de brut, Ndlr.) et aidera les finances gouvernementales » de ces pays, pointe l’étude. La Chine et l’Inde devraient donc continuer à présenter une croissance de leur budget de défense de plus de 5% dans les prochaines années.
Pour l'IHS, pour la première fois depuis 2010, les dépenses mondiales liées à la défense sont reparties à la hausse en 2014. Elles affichent une très légère progression de 0,85%, à 1597 milliards de dollars. Cette croissance est principalement attribuable au ralentissement de la baisse du budget militaire des Etats-Unis (n°1 mondial) mais aussi à une forte croissance des dépenses en Russie (+17,8% en 2014). Pour autant, le cabinet IHS, spécialisé dans le secteur énergétique, envisage une stabilisation des dépenses mondiales en matière de défense au cours des deux prochaines années. Il souligne que tout dépendra de l’évolution des crises géopolitiques en cours.
Les répercussions de la crise ukrainienne sont éclairantes à cet égard. Selon la Tribune et l'AFP du 29 décembre, les dépenses prévues pour la défense et la sécurité par le gouvernement ukrainien devaient en revanche pratiquement quintupler à presque 5% du PIB pour atteindre, selon le gouvernement, 90 milliards de hryvnias (3,8 milliards d'euros). "Un niveau sans précédent", selon le Premier ministre Arseni Iatseniouk. Parmi les différentes mesures il est prévu que Kiev appelle en service encore 40 mille soldats en 2015. "Nous prévoyons d'appeler 40.000 hommes en 2015 et d'entraîner 10.500 personnes qui seront en service en tant que militaires professionnels" a informé le responsable de la Défense affirmant que en 2015 le total des hommes en force dans l'armée régulière montera à 250.000. L'Ukraine a éliminé le service militaire obligatoire en octobre 2013, mais elle l'a partiellement réintégré en mai après le début de la guerre civile dans les régions orientales.
L'Ukraine a également officiellement décidé, mardi 22 décembre, de renoncer à son statut de pays non aligné, une classification donnée aux pays, telle la Suisse, qui refusent de se joindre à une quelconque alliance militaire ou de s'impliquer activement dans un conflit armé.
Avec cette décision symbolique, Kiev espère ainsi se rapprocher de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), pour assurer sa sécurité.
« De facto, il s'agit d'une demande d'adhésion à l'OTAN, ce qui transforme l'Ukraine en un adversaire militaire potentiel de la Russie » qui sera contrainte de « réagir », a déclaré le premier ministre Dmitri Medvedev. Lors de sa dernière visite à Moscou, le 6 décembre, le président François Hollande avait assuré Vladimir Poutine du refus de la France de voir l'Ukraine rejoindre l'OTAN. Les deux présidents évoquaient les conditions d'une résolution du conflit dans l'est de l'Ukraine.
L'évolution de la situation en Ukraine tout comme celle de la guerre civile en Syrie montrent l'échec des politiques privilégiant la recherche de positions de force, les politiques de modifications volontaristes d'équilibre stratégique. Les habiller de mobiles humanitaires ou démocratiques ne suffit pas. L'enjeu fondamental reste soit la recherche de solutions politiques et multilatérales, incluant tous les acteurs politiques de la région ou soit la création d'affrontements armés, déstabilisateurs d'une région et de ses peuples.
Prendre des initiatives politiques adaptées pour trouver des solutions est la voie la plus réaliste et efficace, sauf à encourager la relance de courses aux armements.
Déjà, on constate que la Russie a lancé un programme de réarmement massif en 2011, promettant de dépenser 20 000 milliards de roubles (353 milliards de francs aujourd’hui, le double à l’époque) jusqu’en 2020. En 2015, les dépenses militaires vont augmenter de 30% (58 milliards de francs), soit 4,2% du PIB russe, un record. Les dépenses de sécurité atteignent désormais près d’un tiers du budget fédéral russe, alors que celui-ci fondra faute de croissance et de la chute des cours du pétrole.
La Russie risque de s'engager dans une impasse. Dans le journal suisse Le Temps, l’expert militaire Pavel Felgenhauer, estime que «Nulle part au monde, l’industrie militaire ne peut plus faire office de locomotive économique. L’innovation technologique vient du privé et le militaire en profite parfois. Pas l’inverse. Les plans de Poutine sont voués à l’échec. Non seulement le budget ne permet plus d’assumer le réarmement, mais les technologies de pointe sont en Occident.»
Face à la crise économique mondiale, le Pentagone, aux États-Unis, est soumis également à de lourdes interrogations.
Selon le site http://www.opex360.com, les dépenses militaires des États-Unis s’élèveront à plus de 565 milliards de dollars au total.
Le budget de base du Pentagone sera de 490 milliards, soit une somme légèrement plus importante qu’en 2014 (+3,3 milliards). Il faut également ajouter 64 milliards de dollars pour les opérations extérieures, les "OPEX" étatsuniennes (ces dernières sont financées via un budget distinct, appelé OCO, pour Overseas contingency operations) et 11.4 milliards de dollars pour la National Nuclear Security Administration (NNSA), qui, dépendante du département de l’Énergie, s’occupe des armes nucléaires.
Le montant du budget « OCO » est en baisse de  21,2 milliards par rapport à l’an passé, étant donné que les effectifs américains en Afghanistan seront réduits à 10.800 hommes. Toutefois, il est question de financer un plan visant à entraîner et à équiper l’opposition syrienne modérée ainsi qu’un programme d’entraînement à l’intention des forces irakiennes et kurdes contre les jihadistes de l’État islamique. Et il est prévu 1,3 milliard pour abonder un fonds de coopération antiterroriste avec des pays comme le Yémen, la Libye et la Somalie.
L'administration étatsunienne aurait souhaité poursuivre de manière plus affirmé le ralentissement du budget militaire mais elle en a été empêchée par la nouvelle majorité au Sénat et à la Chambre des représentants. Celle-ci a imposé le maintien de plusieurs lignes de crédits qui devaient être amputées par le retrait de matériel vieillissant (avions A-10 Thunderbolt II, porte-avions USS George Washington, modernisation des chars M1 Abrams, financement du développement du système israélien Iron Dome.
Il est clair que le maintien d'un nombre important de crises internationales non-résolues importantes pèse sur le maintien de politiques de militarisations dangereuses pour la paix et la stabilité de la planète. On ne peut compter sur la pression de la crise économique pour espérer un ralentissement des dépenses militaires et des politiques d'armement. Une fois encore, ce qui sera en jeu en 2015, sera ou non le développement d'initiatives politiques fortes pour des solutions négociées aux conflits dans un cadre multilatéral, celui des Nations unies.

L'AGENDA DE LA QUINZAINE (29/12/2014 - !1/01/2015)

LES ÉVÉNEMENTS DE LA SEMAINE ÉCOULÉE...

Mardi 30 décembre :
Le Conseil de sécurité des Nations unies a rejeté mardi une résolution palestinienne portant sur un accord de paix avec Israël, au sujet de laquelle les États-Unis avaient exprimé leur opposition bien avant le vote. La résolution a recueilli huit voix pour, deux voix contre et cinq abstentions, alors qu’elle devait réunir neuf voix, sur les quinze du Conseil, pour être adoptée. La France, la Chine et la Russie, tous trois membres permanents du Conseil, ont apporté leur soutien à la résolution. L’Australie et les États-Unis, proches alliés d’Israël, ont voté contre. Cinq pays, dont le Royaume-Uni, se sont abstenus.
L’Argentine, le Tchad, le Chili, la Jordanie, le Luxembourg ont rejoint la France, la Chine et la Russie en faveur de la résolution. La Lituanie, la Corée du Sud et le Rwanda se sont abstenus, comme le Royaume-Uni. Le Nigeria, qui devait soutenir la résolution, a changé d’avis à la dernière minute et s’est abstenu, selon des sources diplomatiques.
La France a soutenu le texte «poussée par l’urgence à agir», a affirmé devant le Conseil son ambassadeur François Delattre, exprimant sa déception que les efforts français pour négocier un texte susceptible de faire consensus aient échoué.
Depuis Bruxelles, la chef de la diplomatie de l’Union européenne Federica Mogherini a estimé que le résultat du vote soulignait «une fois de plus l’urgence d’une reprise de véritables négociations entre les parties et la nécessité pour la communauté internationale de se concentrer sur des résultats concrets» pour parvenir à un accord final. L’objectif commun est de parvenir à un accord de paix global basé sur deux États «vivant côte à côte en paix, en sécurité, et en se reconnaissant mutuellement», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Le président Mahmoud Abbas a signé ce mercredi 31 décembre la demande d'adhésion palestinienne à la Cour pénale internationale (CPI) : cette demande permettrait de poursuivre des responsables israéliens devant la justice internationale. Abbas a également signé 20 autres conventions internationales lors d'une réunion retransmise en direct à la télévision officielle. Les Palestiniens avaient menacé de rejoindre un certain nombre d'organisations internationales si leur résolution prévoyant un règlement du conflit avec Israël sous un an, ne passait pas.

Jeudi 1er janvier :
Depuis 1968, à l'instigation du Pape de l'époque, Paul VI, l'église catholique propose de célébrer la Journée Mondiale de la Paix le 1er janvier. Les successeurs de Paul VI ont poursuivi cette célébration et, aussi bien Jean-Paul II que Benoît XVI, ont tenu à marquer d'une manière solennelle l'entrée dans la nouvelle année. Le Pape François a, avec son style propre, repris le flambeau. Dans son message intitulé "Non plus esclaves, mais frères », il a appelé à "Globaliser la fraternité, non l’esclavage ni l’indifférence".

Vendredi 2 janvier :
Les médias britanniques relaient depuis plusieurs jours la mise au jour par un documentariste d'une usine secrète en Autriche, où les Nazis préparaient des armes nucléaires.
Ses recherches ont débuté en étudiant le journal de bord d'un scientifique autrichien, qui mentionnait l'existence de ce complexe, puis en faisant des tests de radioactivité sur le terrain. Aidé d'historiens et de scientifiques, Andreas Sulzer a repéré l'usine et a dû employer des bulldozers pour dégager l'entrée obstruée par du béton. L'usine s'étendrait sous terre sur une trentaine d'hectares, selon son découvreur, et aurait été construite par les prisonniers du camp de Mauthausen, situé à proximité. Elle était vraisemblablement reliée au souterrain de Bergkristall, où les Nazis ont développé le Messerschmitt Me 262, premier avion de chasse à moteur à réaction.
Selon lui, le complexe était destiné à tester et fabriquer des armes de destruction massive, probablement nucléaires. Les autorités autrichiennes ont stoppé le travail de l'équipe, débuté sans permis de recherches. Andreas Sulzer espère pouvoir reprendre les fouilles le mois prochain.

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CEUX DE LA SEMAINE À VENIR...