mardi 30 décembre 2014

meilleurs voeux pour 2015


mercredi 24 décembre 2014

L'AGENDA DE LA QUINZAINE (15/12 - 29/12/2014)

LES ÉVÉNEMENTS DE LA SEMAINE ÉCOULÉE...

Mercredi 17 décembre :
Le Parlement européen se prononce pour un État palestinien. À la suite de plusieurs parlements nationaux dans l’Union européenne, le Parlement européen vient de voter (498 votes pour et 88 votes contre), ce mercredi 17 décembre 2014, une résolution dite de «compromis» c’est-à-dire qu’elle est le résultat de discussions entre les différents groupes du Parlement européen.
À l’article 1, il est écrit : « Le parlement européen soutient le principe de la reconnaissance d’un État palestinien et la solution à deux états et estime que ceci doit aller de pair avec le développement des pourparlers de paix ».
Article 2 : « Soutient les efforts du Président Abbas et du gouvernement de consensus national palestinien, souligne à nouveau l’importance de consolider l’autorité du gouvernement de consensus palestinien et son administration dans le bande de Gaza, demande un soutien constant de l’Union européenne pour le renforcement des capacités institutionnelles palestiniennes ».
Article 5 : « Réaffirme son soutien ferme à la solution à deux États sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale des deux États. Un  État d’Israël dont la sécurité doit être assurée aux côtés d’un État palestinien, indépendant, démocratique, contigu et viable, coexistant dans la paix et la sécurité sur la base du droit à l’autodétermination et le plein respect du droit international ».
Article 60 : « Invite la haute représentante, vice-présidente de la Commission à faciliter une position commune de l’Union européenne sur ce sujet ».
Article 70 : « Décide de lancer une initiative parlementaire pour la Paix », visant à rassembler les différents partis de l’Union européenne, israéliens et le Parlement palestinien pour faire avancer un agenda pour la paix et pour compléter les efforts diplomatiques de l’Union européenne ».
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CEUX DE LA SEMAINE À VENIR...

Mercredi 24 décembre :
Le Traité sur le commerce des armes (TCA), qui est le premier traité réglementant le commerce international des armes classiques, entrera en vigueur le 24 décembre, après avoir été ratifié par le 50e État dont la signature était requise en septembre dernier.
Le Traité sur le commerce des armes a été adopté le 2 avril 2013 par l'Assemblée générale des Nations Unies (A/67/234B) à une majorité de 154 voix pour et 3 contre. Son entrée en vigueur est prévue 90 jours après que le 50e pays l'ait ratifié, ce qui s'est produit le 25 septembre 2014. À ce jour, 60 États ont ratifié le TCA, et 130 l'ont signé avec l'intention de ratifier le traité.
Aux termes du traité, chaque pays signataire devra désormais évaluer avant toute transaction (importation, exportation, transit, courtage) si les armes vendues risquent d’être utilisées pour contourner un embargo international ou violer les droits de l’homme, ou encore tomber entre les mains de réseaux criminels.
Le traité couvre toute la gamme des armes conventionnelles, des pistolets aux avions et aux navires de guerre, en passant par les missiles. Il ne change pas les lois de chaque pays sur l’acquisition et le port d’armes. Il ne concerne pas les armes nucléaires, chimiques ou biologiques qui font l’objet de traités ou conventions séparés.
Certains des principaux marchands d’armes (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume uni) ont ratifié le traité.
Les États-Unis, principal acteur du marché, ont signé le texte après avoir obtenu que les munitions soient traitées à part, avec des contrôles moins complets, mais ils ne l’ont pas encore ratifié. La Chine, la Russie ou le Canada n’ont pas signé le texte.

mercredi 17 décembre 2014

Dépenses militaires : où va-t-on ?

Le budget de la Défense 2015 a été adopté par l'Assemblée nationale, malgré un vote négatif du Sénat.
Avec 31,4 milliards d'euros de dépenses (hors pensions), comme les trois années précédentes, le budget de la Défense pour 2015 s'inscrit dans la trajectoire de la Loi de programmation militaire (LPM, 2014-2019) adoptée fin décembre 2013 par le Parlement.
Les crédits inscrits dans le projet de budget s'élèvent à 29,1 milliards d'euros, auxquels doivent s'ajouter 2,3 milliards de recettes exceptionnelles (REX) pour atteindre le seuil le 31,4 milliards d'euros fixé par la LPM jusqu'en 2016.
Ces REX sont censées venir principalement de la vente de fréquences hertziennes et de biens immobiliers de la Défense. Ces ventes de fréquences hertziennes de l'armée paraissent très improbables en 2015, de l'aveu même du ministre. "Des versements dès 2015 me paraissent aléatoires", a-t-il dit.
Ce budget «entend respecter parfaitement l'équilibre tendu de la loi de programmation militaire, la modernisation de nos moyens et la réalisation des efforts demandés par la situation de nos dépenses publiques», a déclaré le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Ce budget intervient dans «un contexte très particulier» avec la présence de «nos armées sur plusieurs théâtres difficiles pour des missions essentielles pour notre sécurité», a-t-il souligné.
Il faut noter qu les opérations extérieures de l'armée (Opex), sont fixées une nouvelle fois à 450 millions d'euros pour 2015, comme en 2014, alors que leur montant a explosé à 1,05 milliard d'euros cette année.
Le montant total de ces dépenses militaires n'est pas anodin : si l'on ajoute les pensions et le budget des anciens combattants, on atteint un montant d'environ 38,9 milliards d'euros en crédits de paiements, pensions comprises.
Selon les données de la Banque mondiale, la France consacre 2,3% de son PIB à sa défense en 2013. Elle se situe ainsi dans la moyenne haute mondiale des grandes puissances. A titre de comparaison, les dépenses militaires représentent 2,4% du PIB au Royaume-Uni, 2% en Chine, 1,7% en Italie et 1,3% en Allemagne.
En valeur, l'institut suédois SIPRI,  donne la France, avec un budget de 62 milliards de dollars, comme la quatrième puissance militaire mondiale, derrière les États-Unis (618 milliards de dollars), la Chine (171 milliards), la Russie (84 milliards) et l'Arabie Saoudite (62,7 milliards). Pratiquement à égalité avec la France, on trouve le Japon et l'Allemagne.
Évidemment, le montant des dépenses militaires n'est pas seulement un problème économique, même si en terme d'ordre de grandeur, on ne peut s'empêcher de mettre en rapport l'engagement en faveur de la défense à d'autres pris en faveur de l'emploi ou de l'enseignement..
Il est évident que l'engagement militaire est à rapporter aux besoins de sécurité de notre pays. Si la situation du monde justifiait un tel effort militaire, sans doute faudrait-il le conduire...
Mais l'évolution du monde, comme nous l'avons montré à plusieurs reprises sur ce blog, appelle des réponses plus complexes et très différentes que les politiques militaires et de sécurité actuels.
Il faut rappeler l'urgence de stopper la course à la constitution de nouveaux blocs de puissances surarmés autour des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et d'autres puissances régionales comme l'Inde, les pays du Moyen-Orient. La seule alternative réside dans des engagements politiques forts en faveur de la relance des processus et des traités de désarmement, nucléaire bien sûr, mais aussi dans d'autres domaines (missiles, espace, etc...). Cette démilitarisation, pour réussir, nécessite un soutien résolu pour donner un rôle central aux Nations unies comme centre de la sécurité collective mondiale.
Dans ce cadre, le budget militaire français soulève des interrogations multiples.
- le poids de l'armement nucléaire : le budget de la dissuasion nucléaire représente 20 % du budget d’investissement du ministère de la Défense alors que dans le monde grandit la contestation de la pertinence des armes nucléaires. Il faut ajouter que, comme l'a souligné le 9 avril dernier, le général Norlain devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale, " le poids du nucléaire militaire nous engage dans une spirale de modernisation et de perfectionnement sans fin, qui ne fait que s’accélérer. La France est, en effet, le pays où le rythme de renouvellement des armements nucléaires est le plus rapide". Par exemple, un sous-marin SNLE américain reste en service pendant 44 ans contre seulement 19 à 30 ans pour un français.
La France vient de finir de lancer depuis 2011 la nouvelle flotte des quatre sous-marins nucléaires lance-engins avec des missiles M51 et des têtes nucléaires TNA. Dès 2016, la Défense commencera à équiper les sous-marins d'une nouvelle version de missile (M51.2) avec une nouvelle tête nucléaire dite TNO. Des études ont déjà commencées pour que, à l’horizon 2035, les 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la classe « Le Triomphant » commencent progressivement à être remplacés par des SNLE de 3e génération.
Depuis 2010, les Forces aériennes stratégiques utilisent les missiles air-sol ASMP/A dotés de tête TNA sous des avions Mirage 2000N à la base aérienne d'Istres-Le Tubé. Ce missile est également utilisé avec les avions Rafale à la base aérienne de Saint-Dizier-Robinson et ceux embarqués sur le porte-avions Charles de Gaulle. Des études sont déjà en cours pour préparer la rénovation à mi-vie de ce missile à partir de 2022. Tous les avions Mirage seront remplacés par des Rafale d'ici 2019. De plus, le 20 novembre dernier, le ministre de la Défense a annoncé que "les études portant sur le successeur du missile ASMP/A, baptisé ASN4G, ont déjà débuté".
(L'objectif est de l'installer d'ici 2035).
Le maintien d'une force nucléaire aéroportée, la "2e composante" nucléaire, est, par ailleurs, fortement contesté : son utilité stratégique est loin d'être évidente, sa suppression, comme l'a déjà fait le Royaume-Uni, représenterait près d'un milliard d'économie par an.
- la deuxième préoccupation budgétaire réside dans le poids croissant des interventions extérieures, les OPEX. Le montant des OPEX tourne aux environ d'un milliard d'euros par an avec des sommes encore supérieures en 2011 (Libye) et en 2014 (Mali - Centrafrique). On peut estimer qu'il s'écoulera encore une longue période avant que l'instabilité disparaisse de certaines régions du monde, notamment là où le radicalisme religieux, le djihadisme ont pu se développer. La question des OPEX, des opérations de maintien de la paix et de lutte anti-terrorisme continuera donc à se poser. L'enjeu n'est-il pas d'arrêter les décisions unilatérales hâtives, de développer les coopérations internationales et les coalitions sous un strict contrôle onusien, à l'échelle européenne notamment ? N'est-ce pas dans ce cadre que les coopérations de défense, les coopérations économiques devraient être développées, ce qui permettrait d'alléger le «fardeau» national ?
Ces quelques réflexions à propos du budget militaire français sont à replacer comme je l'ai écrit plus haut dans un engagement politique fort en faveur d'un monde moins dangereux, plus juste et pacifié. Ce n'est pas une voie facile mais c'est la voie la plus réaliste pour éviter que ne se reconstruise des mécanismes d'affrontements guerriers dont nous avons vu les conséquences dramatiques, il y a cent ans...

lundi 15 décembre 2014

L'AGENDA DE LA QUINZAINE (8/12 - 21/12/2014)

LES ÉVÉNEMENTS DE LA SEMAINE ÉCOULÉE...

Lundi 8 et mardi 9 décembre :
158 États ont participé à la Conférence de Vienne sur l’impact humanitaire des armes nucléaires qui est la troisième d’une série de réunions connues sous le nom d’« Initiative humanitaire sur les armes nucléaires. » Les précédentes conférences ont eu lieu en Norvège en 2013 et au Mexique en février de cette année.
Les travaux ont placé au centre des préoccupations les conséquences humanitaires incontrôlables de l'explosion - intentionnelle ou accidentelle - d'une bombe atomique. Les survivants des bombardements nucléaires au Japon et des essais nucléaires en Australie, au Kazakhstan, aux îles Marshall, aux États-Unis et au Kazakhstan, ont livré des témoignages émouvants sur les effets horribles des armes nucléaires. Leur témoignage a complété d’autres interventions présentant de nouvelles recherches.
Lors de la Conférence à Vienne, 44 pays ont appelé à une interdiction des armes nucléaires  sur les conséquences humanitaires des armes nucléaires. L’Autriche a formulé l’engagement, dans lequel elle s’engage à œuvrer pour « combler le vide juridique pour l’interdiction et l’élimination des armes nucléaires » et « à coopérer avec toutes les parties prenantes pour atteindre cet objectif ».
Dans une déclaration à la conférence, le pape François a appelé à ce que les armes nucléaires soient « interdites une fois pour toutes ». Le Mexique, hôte de la conférence précédente sur l’impact humanitaire des armes nucléaires, a appelé à l’ouverture d’un processus diplomatique. L’Afrique du Sud a déclaré qu’elle envisageait de jouer un rôle dans les futures réunions.
Beatrice Fihn, directrice générale de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), a estimé que « L’année prochaine, le 70 ème anniversaire des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, constitue une occasion particulièrement appropriée pour engager des négociations sur un traité interdisant les armes nucléaires ».

Jeudi 10 décembre
: Journée des droits de l'homme
Considérant que la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée le 10 décembre 1948, est l'idéal commun que doivent atteindre tous les peuples et toutes les nations, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 10 décembre Journée des droits de l'homme (résolution 423 (V) PDF du 4 décembre 1950).
L’année 2013 avait marqué les vingt ans d’existence du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

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CEUX DE LA SEMAINE À VENIR...

Mercredi 17 décembre :
Les Palestiniens soumettront mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution réclamant la fin, d'ici deux ans, de l'occupation israélienne, a déclaré dimanche 14 décembre Wassel Abou Youssef, un des dirigeants de l'Organisation de libération de la Palestine.
Cette initiative, annoncée par le parti du président Mahmoud Abbas lors d'une réunion extraordinaire des ministres de la Ligue arabe samedi 29 novembre, risque de se heurter au veto américain. Washington s'opposant à toute mesure unilatérale de la part des Palestiniens visant à obtenir des Nations unies la reconnaissance d'un Etat, jugeant qu'il doit être l'aboutissement de négociations de paix.

mardi 9 décembre 2014

L'AGENDA DE LA QUINZAINE (1/12 - 14/12/2014)

LES ÉVÉNEMENTS DE LA SEMAINE ÉCOULÉE...

Lundi 8 décembre :
Les États-Unis et la Grande-Bretagne participent pour la première fois, ce lundi et mardi, à une conférence internationale sur l'impact humanitaire des armes nucléaires, à Vienne.
La Russie, la France et la Chine boudent cette réunion, qui se déroule à Vienne en présence de 157 pays. Cette conférence est la troisième d'une série initiée en 2013. La participation de deux des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies est un "premier succès" pour cette conférence, a estimé le chef de la diplomatie autrichienne, Sebastian Kurz, en ajoutant qu'"il est grand temps de passer des mots aux actes". En vertu du traité de non prolifération (TNP) nucléaire de 1970, les cinq pays dont il était reconnu, à l'époque, qu'ils disposaient d'un arsenal nucléaire se sont engagés à éliminer leurs bombes atomiques, tandis que les autres pays promettaient de ne pas chercher à en mettre au point. Une conférence de suivi du TNP est prévue pour l'année prochaine.
Angela Kane, haute représentante des Nations unies pour le désarmement, a estimé que les pays qui n'ont pas la bombe sont "de plus en plus mécontents" de voir qu'il n'y a pas actuellement de négociations sur le désarmement. Il semble, dit-elle, que les pays qui ont l'arme atomique "ne considèrent pas réellement que le TNP implique une obligation de désarmement", a-t-elle déclaré à Reuters.

Lundi 8 décembre :

A la veille de la Conférence de Vienne sur l'impact humanitaire des armes nucléaires, 120 politiques, militaires et diplomates ont appelé, dans une lettre, les dirigeants du monde à agir d'urgence pour diminuer le risque de guerre nucléaire, rapporte le quotidien britannique The Independent.
Parmi les quelque 120 signataires de la lettre, estimant que les leaders du monde sous-évaluent ou ne se rendent pas pleinement compte du danger de guerre nucléaire, figurent entre autres les ex-secrétaires britanniques à la Défense Tom King et Desmond Browne, les anciens ministres britanniques des Affaires étrangères Margaret Beckett et David Owen, l'ancien commandant suprême adjoint des forces alliées de l'Otan  en Europe John McColl, l'ancien leader des libéraux-démocrates britanniques Menzies Campbell, l'ancien vice-président du Comité des chefs d'état-major interarmées américain James Cartwright et l'ancien chef de l'état-major britannique David Richards.

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CEUX DE LA SEMAINE À VENIR...

Jeudi 10 décembre :
L'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 10 décembre Journée des droits de l'homme en 1950 (résolution 423 (V) afin de promouvoir auprès de tous les peuples la Déclaration universelle des droits de l'homme, idéal commun à atteindre par tous et par toutes les nations.
« J’exhorte les États à respecter l’obligation qu’ils ont de protéger les droits de l’homme chaque jour de l’année. J’exhorte les citoyens à demander des comptes à leurs gouvernements. » a déclaré Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU

mardi 2 décembre 2014

L'AGENDA DE LA QUINZAINE (24/11 - 8/12/2014)

LES ÉVÉNEMENTS DE LA SEMAINE ÉCOULÉE...

Lundi 1er décembre :

Le projet de loi de finances rectificative pour 2014 est discuté à partir de ce lundi 1er décembre à l’Assemblée Nationale. Le montant des surcoûts OPEX pour l'année 2014 est estimé à 1 127 millions d'euros, selon la commission défense du Sénat, alors que la provision inscrite en loi de finances initiale s'élevait à 450 millions d'euros. Même si sur le papier, le budget de la Défense est "sanctuarisé" à 31,4 milliards d'euros, il devrait recevoir 100 millions de crédits de moins que prévus pour la Défense, compensés par des recettes exceptionnelles... Pour 2015, le gouvernement table sur 2,3 milliards d'euros de recettes exceptionnelles notamment grâce à des ventes de fréquences radio, mais ce chiffre paraît difficile à atteindre

Mardi 2 novembre :
L'Assemblée nationale a adopté, mardi 2 décembre, par 339 voix contre 151, une proposition de résolution du groupe socialiste demandant au gouvernement français de reconnaître l'Etat palestinien. L'initiative socialiste ne lie pas le gouvernement et n'a pas de valeur contraignante. Le texte voté par les députés rejoint toutefois une démarche en voie de se généraliser en Europe. En effet, après la Suède - premier pays majeur de l'Union européenne et 135e pays au monde à avoir reconnu la Palestine - fin octobre, ce sont les Parlements britannique, irlandais et espagnol qui ont dit symboliquement "oui", enjoignant à leur tour à leur gouvernement de faire de même.
506 députés français ont pris part au votes (sur 557), les résultats sont les suivants : 339 pour, 151 contre, 16 abstentions. la répartition par groupe politique est celle-ci : 15 communistes (sur 15), 279 socialistes (sur 284), 18 écologistes (sur 18), 11 radicaux (sur 11), 4 centristes (sur 22), 9 UMP (sur 149), 3 non-inscrits (sur 6).
Un vote interviendra au Sénat le 11 décembre prochain, notamment à l'initiative des sénateurs communistes et républicains, une résolution sera soumise au débat.
Les parlementaires européens se prononceront quant à eux en décembre à l'initiative du groupe de la Gauche unitaire européenne (GUE-NGL) et du groupe socialiste et démocrate (S&D). L'autorité palestinienne va soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution réclamant le retrait israélien, d’ici deux ans, des territoires palestiniens.
Ce projet, soutenu par la Ligue arabe, risque de se heurter au veto américain. Les diplomates français travailleraient avec ses partenaires européens à un projet alternatif demandant la reprise du processus de paix et qui prévoirait un délai de deux ans pour que la négociation aboutisse. En cas d'échec, au bout de ces deux années, Paris reconnaîtrait alors l'état palestinien.

Mardi 2 décembre
À l'occasion de la Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a rappelé que plus de 18 millions d'êtres humains dans le monde sont soumis au travail forcé, selon les estimations de l'ONU.
Selon un groupe d'experts des droits de l'homme des Nations Unies, il faut également rappeler que le travail des enfants, qui concerne plus de 168 millions d'enfants dans le monde et qui sont souvent contraints de travailler dans des conditions difficiles et dangereuses, s'assimile souvent à des formes d'esclavage.

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CEUX DE LA SEMAINE À VENIR...

Lundi 8 décembre :
La troisième conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires va se dérouler en Autriche les 8 et 9 décembre. Plus de 150 États, des dizaines d’organisations internationales seront présents. Cette conférence internationale fait suite à celles organisées en Norvège en mars 2013 et au Mexique en février 2014. Replaçant au centre des préoccupations les conséquences humanitaires incontrôlables de l'explosion - intentionnelle ou accidentelle - d'une bombe atomique, les premiers travaux de ces conférences convainquent de plus en plus d'états. Ils insistent sur le fait que la seule protection efficace durable contre ces risques est l'abolition des armes nucléaires. La nouveauté la plus importante est que les États-Unis viennent d’annoncer le 7 novembre qu’ils seraient présents à Vienne. Il semble que, malgré cette annonce, la France, confirmant sa position très pusillanime, soit absente de cette arène internationale